Hawker's Poor man's commentaire
Esther 8:17
RÉFLEXIONS
DE toutes les douces réflexions qui surgissent de ce chapitre, (et nombreuses et intéressantes elles sont), je désire surtout que mon âme soit dirigée vers la contemplation de Jésus, dans son amour pour ce peuple que l'inquiétude d'Esther, pour ses compatriotes les Juifs, incite si fortement l'esprit à réfléchir. Si elle s'inquiétait au point de crier : Comment puis-je supporter de voir le mal qui arrivera à mon peuple ? ou comment puis-je supporter de voir la destruction de mes parents ? Pensez, lecteur, s'il est possible de concevoir que Jésus regardera et laissera l'un des siens périr ? Souvenez-vous de l'intérêt qu'il leur porte, de la relation qu'il entretient avec eux ; l'achat qu'il en a fait ; le prix énorme qu'ils lui ont coûté ; l'amour qu'il a pour son Père qui les lui a donnés ; et les souffrances qu'il a endurées, pour assurer leur salut ? Et pouvez-vous supposer qu'il laissera périr un de ces petits qui se confient en lui ? Considérez ce qu'il est en lui-même : sa gloire, sa grandeur, sa toute-puissance et sa souveraineté, en tant que Dieu et homme en une seule personne.
Considérez ce qu'il est dans son alliance avec son peuple : Il n'y a pas de relation dans la nature mais Jésus la comble. Il est notre Père éternel. Comme celui que son Père console, (il dit lui-même) ainsi je vous consolerai. Il est le mari de son église, le frère, l'ami. Bref, sous les personnages les plus tendres et les plus attachants, il daigne se représenter, comme elle, en guise de confirmation de son amour, qui est plus fort que la mort et plus véhément dans sa chaleur que les charbons de feu.
Et considérez ce que Jésus a fait pour satisfaire leurs âmes, dans l'assurance de son amour inaltérable. Il a assumé la nature même de l'homme, pour convaincre l'homme par une preuve si palpable, combien son cœur était envers son peuple. Et s'étant levé comme notre garant, porté nos péchés, porté nos peines, et bien que ne connaissant aucun péché en lui-même, étant pourtant fait péché, et même malédiction pour nous, et ayant satisfait à la justice divine, a répondu à toute la loi, pris le châtiment, transgression achevée, mis fin au péché, introduit une justice éternelle, lavé les pauvres pécheurs dans son sang, les a revêtus de sa justice, il vit maintenant pour voir tous les desseins de son salut, pleinement accomplis: peut-il supporter de voir aucun mal sur son peuple; ou ceux pour qui il est mort sont-ils perdus à jamais ? Jésus peut-il regarder et contempler la destruction de sa parenté ? Lecteur! pense à cela et jette ton âme sur celui qui prend soin de toi ? Oh! précieux Jésus ! Je dirais, fais-moi reposer avec une pleine assurance de la foi, et triompher en toi et ton grand salut !