RÉFLEXIONS

CONTEMPLE, mon âme, la merveilleuse grâce de Dieu manifestée à cette humble famille, au milieu de la corruption générale d'Israël; et remarque de là, pour ta consolation et ton encouragement dans les mauvais moments, comment le Seigneur veille sur son peuple pour le bien. Voir! comment les anges servent ceux qui sont les héritiers du salut. Et puis-je ne pas espérer, puis-je ne pas avoir confiance, qu'un messager céleste sera gracieusement envoyé à mon secours dans tous les cas et dans tous les cas où mon Dieu et Père le juge nécessaire.

Mais ne vois-je pas dans ce cas Jésus lui-même, l'Ange Tout-Puissant et Messager de l'alliance du Père ? Certes, très cher Jésus, en tant que grand Médiateur de celui-ci, et dans cette lumière serviteur de ton Père, c'est toi-même qui as apporté toutes les glorieuses révélations du ciel ! C'est toi qui as communiqué aux hommes tous les messages importants de Jéhovah. C'est sûrement toi qui as conversé avec les patriarches, avec ton église dans le désert, et à maintes reprises, comme aujourd'hui, avec ton peuple, comme si tu attendais avec impatience la période fixée de toute éternité, au cours de laquelle tu prendrait notre chair et habiterais parmi nous.

Comme si ton âme précieuse, en contemplant les gloires de la rédemption, anticipait avec joie et ravissement l'heure où, par ton apparition en substance de notre chair, tu rachèterais les âmes de ton peuple de la destruction éternelle. Oh! toi Ange Tout-Puissant de la Nouvelle Alliance, toi Souverain Sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek ; toi Autel, toi Rocher, et Sacrifice ! sois-tu tout cela, et infiniment plus, si nécessaire, dans toutes mes pauvres offrandes ; et fais-tu des merveilles, et donne-moi la foi pour regarder, jusqu'à ce que mes yeux te voient monter dans la flamme de ton propre sacrifice complet et suffisant, comme une preuve que tu es tout en tous, et que tu montes avec l'intercession de ton peuple en ton cher nom et justice; et alors, comme Manoah et sa femme, je tomberais à tes pieds avec révérence d'âme et de corps, comme le Seigneur ma justice.

Mais permettez-moi de prendre une perspective de plus sur le sujet de ce chapitre, et dans l'enfant promis de Samson, le nazaréen dès l'utérus, le voici incarné, qui n'était pas seulement séparé de l'ombre même de la culpabilité, et avant son incarnation consacrée à le service de son Père, mais a été miraculeusement conçu par la puissance omniprésente du Saint-Esprit. Samson, bien que séparé du sein de sa mère, nazaréen de naissance, est né dans le péché et formé dans l'iniquité.

Mais le Tout-Puissant Samson de notre salut était saint, inoffensif, sans souillure, séparé des pécheurs et élevé au-dessus des cieux. Le Samson de Manoah et sa femme furent en effet élevés par Dieu pour être le libérateur de ses frères d'une affliction temporaire ; et même cela limité, comme il l'était nécessairement, aux limites de cette vie, en raison de la mort, ne pouvait s'accomplir qu'en partie. Mais le Tout-Puissant Samson de notre Père céleste fut ressuscité pour être le Libérateur de son peuple de la ruine éternelle, et pour le sauver de la colère à venir.

Et dans cette œuvre glorieuse, Jésus n'est pas seulement l'auteur, mais le finisseur de l'œuvre, et a achevé la rédemption éternelle de nos âmes. Grêle! toi qui es puissant à sauver ! le Seigneur des Armées est ton nom. Seigneur! que ta grâce me suffise, et que ta force, dont celle de Samson n'était que l'ombre en ressemblance, soit rendue parfaite dans ma faiblesse. Car de toi, et par toi, et pour toi, sont toutes choses ; à qui soit la gloire aux siècles des siècles, Amen.

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